Les descendants des survivants de l'Holocauste présentent des lésions cérébrales héritées des camps de concentration
1 juillet 2019
On espère que les résultats de ces recherches permettront de mieux cibler le traitement pour les survivants et à leurs descendants.
Le traumatisme subi par les survivants de l'Holocauste peut être transmis à leurs enfants et petits-enfants, affectant ainsi la réaction au stress, aux émotions et à l'apprentissage, a révélé une étude. Les conclusions des chercheurs de l'Université Masaryk en République tchèque ont montré que la santé mentale d'au moins trois générations de la même famille pourrait être affectée. Les chercheurs ont découvert que les parents des survivants des camps de concentration avaient nettement moins de matière grise, ou de neurones, dans les zones du cerveau responsables de la réaction au stress, à la mémoire, à la motivation, aux émotions, à l'apprentissage et au comportement, qu'un groupe témoin dont les proches n'avaient aucun lien avec l’Holocauste.
L’étude soutient la théorie de « l’héritage épigénétique », à savoir l’idée que des facteurs environnementaux peuvent affecter les gènes de votre progéniture. Ivan Rektor, neurologue à l’Université Masaryk, a déclaré que les premiers résultats ont montré une détérioration chez les enfants des survivants. Trois générations au moins de la même famille pourraient être touchées par le traumatisme de l'Holocauste.
Les proches des survivants des camps de concentration avaient nettement moins de neurones, dans les zones du cerveau responsables de la réponse au stress.
Après plus de soixante-dix ans, l'impact de l'Holocauste sur le fonctionnement du cerveau des survivants est considérable.
Les tests reposaient sur des examens par IRM de 56 personnes âgées de 79 et 80 ans, dont la moitié avaient survécu aux camps nazis, l’autre moitié étant un groupe de contrôle n'ayant aucune expérience personnelle ou familiale de l'Holocauste. Il a été découvert qu'il y avait une réduction de la matière grise dans les zones cérébrales associées au trouble de stress post-traumatique chez les vétérans ou ceux ayant subi un traumatisme précoce.
Le professeur Rektor a déclaré qu'il espérait que les résultats permettraient de centrer le traitement sur l'aide aux survivants et à leurs descendants.
https://metro.co.uk/2019/07/01/children ... to=cbshare
BOCAGE-INFO - Dépêche No 145/2019